1 an, déjà que mon aventure de décoratrice d’intérieur a commencé ! Et j’avais envie de vous parler de cette première année !
Pas de succès story, de départ fulgurant, rien que du vrai dans ce bilan.
Cette première année est passée vite ! Et je dois dire que sur certains points, elle a été plutôt épique, voire difficile !
En octobre dernier, lorsque j’ai ouvert Atipicall Home, j’avais quelques objectifs :
Créer mon site internet (ça, c’est réussi !)
Tenir un blog (l’emménagement dans une maison pas fini m’a bien freiné, mais je suis revenue sur mon rythme de toutes les deux semaines.)
Trouver mon rythme de travail. (Je dois dire que j’ai trouvé un équilibre qui me convient bien !)
Développer mes compétences en croquis. (De ce côté, les progrès ont été fulgurants…!)
Tenir ma page Instagram. (C’est tellement chronophage ! Je la tiens, mais c’est encore une vraie difficulté pour moi !)
Trouver des clients. (Ahem…! Je n’ai toujours pas dû comprendre comment on fait !)
Définir mes accompagnements (J’étais partie avec des prestations assez basic, et finalement, j’ai tout revu cet été et c’est beaucoup mieux !)
Mes tarifs (ils m’ont pris beaucoup de temps à définir, mais je suis enfin au clair avec eux !)
Créer tous les visuels/supports nécessaires. (De ce côté-là, on est pas mal ! Même si à l’occasion, je découvre quelques oublies !)
En janvier, j’ai ajouté quelques objectifs pour l’année civile. (Donc, pour ceux-là, il me reste un peu de temps.)
Faire un CA de 10 000€ dans l’année (On est loin du compte croyez moi ! Et si ça vous semble énorme, pensez bien que ce n’est pas suffisant pour vivre, surtout lorsqu’on en déduit les charges tels que l’URSSAF et les impôts.)
Et par conséquent, quitter mon mi-temps (Et bien du coup, on est loin du compte aussi !)
Participer à un salon de l’habitat. (Ça, je l’ai fait ! Et j’en suis un peu fière quand même !)
Faire vivre mes partenariats. (Malheureusement, sans projet, c’est assez difficile, mais ce n’est que partie remise !)
Améliorer mon SEO (je crois que ça vient, mais je ne comprends pas tout sur le sujet…)
Faire revalider ma fiche Google (Après 6 mois de combat, j’ai réussi !)
Tous ces objectifs me semblaient réalisables et réalistes ! J’ai travaillé dur pour réussir à accomplir tout ça. Et tout l’été, à l’approche de cette date anniversaire, je n’ai pas arrêté de me dire que je n’en avais pas fait assez, que je ne « réussissais » pas, parce que j’étais nulle, qu’il fallait que j’arrête tout. Mais chacun avance à son rythme !
Quelqu’un (de pas très bienveillant) m’a dit que je ne prenais pas au sérieux mon business, et que c’est pour ça que je n’y arrivais pas. Je me suis énormément remise en question quand on m’a dit ça… Ça a renforcer en moi cette impression que je n’en faisais pas assez et que je n’avais pas ma place ici.
Seulement, la vie n’est pas linéaire, elle est faite de haut, et de bas. Et ce que j’ai eu à traverser dans ma vie personnelle, les embûches qui se sont mises sur ma route tout au long de l’année… C’était quand même quelque chose !
D’octobre à janvier, notre assistante maternelle prenait notre fille une semaine sur deux pour des raisons diverses et variées, parfois limite ubuesque. (Forcément, ça ralentissait mon travail.)
J’ai perdu mon ordinateur de travail en mars, et n’ayant pas les moyens pour le moment d’en racheter un, j’ai dû réinventer ma façon de travailler.
En avril, on a emménagé dans notre maison où il n’y avait ni WC, ni douche, j’ai évidemment dû prioriser ces éléments avant mon entreprise !
En mai, mon téléphone (neuf) est tombé par terre, le lendemain, l’écran était noir ! J’ai repris mon vieux téléphone dont la batterie ne tient plus, et les lentilles sont fissurées, à l’heure du marketing digital, je vous laisse imaginer mon bonheur. (Mais il a 9 ans ce téléphone et il gère quand même !)
Depuis avril, nous n’avons pas de connexion internet. Je travaille avec la 4G que nous offre mon téléphone. (L’ADSL ne vient pas jusque chez nous, la fibre non plus actuellement, et les abonnement 4G ne nous sont pas accessibles, car il y a l’ADSL dans le quartier…)
En juin, j’envoie ma voiture au garage pour un feu et les pneus… J’apprends qu’on met rentré dedans de bon cœur (de l'extérieur rien de visible) et qu’il faut changer beaucoup de pièces pour qu’elle tienne la route. (Au passage, il a oublié de regarder pour mon feu…)
Et ce ne sont que les événements majeurs !
Cela dit, soyons clairs, je ne suis pas entrain de me plaindre ! La vie est faite comme ça ! Et sincèrement, j’ai beaucoup ri (et j’en rigole encore), de tout ce qui met arrivé cette année ! C’était plutôt épique ! Mais qu’on se le dise, le contexte n’était pas forcément idéal pour commencer sereinement cette aventure entrepreneuriale !
De la part d’une personne de ma famille, j’ai même eu droit à « on ne mélange pas les chemises et les torchons. » Quand j’ai demandé à cette personne ce qu’elle pensait de ma décision de me lancer à mon compte.
Alors oui, parfois j’ai dû prioriser ma vie perso.
Est-ce que ça veut dire que je ne prend pas mon entreprise au sérieux ? Je ne crois pas.
Je suis partie en vacances 10 jours cet été, et j’ai travailler tous les jours. Parce que j’avais des idées, ou des petites tâches à faire. Je n’ai pas réussi à totalement couper. C’était super cool de partir 10 jours après 5 ans sans vraies vacances ! Mais mon cerveau n’a pas coupé du travail.
Pourquoi ?
Mais parce que je la prend au sérieux H24 depuis 1 an cette entreprise. J’ai des enfants, je peux vous dire que ça m’occupe autant la tête qu’eux !
Donc, en revenant de nos vacances où j’avais travaillé tous les jours, je me suis dit que la personne qui m’avait dit ça… Elle ne connaissait pas mon parcours, mes questionnements, mon investissement.
Et que si elle n’avait pas pris le temps de m’écouter, ni même de me questionner, alors je n’avais pas besoin de tenir compte de son commentaire.
Je conçois le rapport à l’autre dans une écoute attentive de ce qu’il a envie d’offrir, parfois d’épancher, parfois de transmettre. Parfois, on entend pas le son de ma voix, car j’écoute avec attention (c’est aussi un défaut, j’ai du mal à motoriser une conversation). En tout cas, cette phrase aura tout de même eu un effet bénéfique sur moi : elle a validée que je ne souhaitais pas vous accompagner sans vous écouter, ça me semblait évident, mais je souhaite vraiment mettre un point d’honneur ici.
Ma première année, donc, fut plutôt mitigée ! Mais Rome ne s’est pas faite en un jour !
J’ai accompli et appris énormément ! J’ai aussi fait des rencontres, et renforcé certaines relations. Et ça, ça n’a pas de prix !
Est-ce qu’elle s’est passée exactement comme je l’espérait ? Oui et non… Je savais que ce serait difficile, mais j’avoue… je pensais pouvoir faire mieux.
Mais ce que j’adore quand une année s’achève, c’est qu’il y en a une autre qui commence pour mieux faire !
Et comme depuis la mi-juillet, le mauvais mojo qui me suivait semble s’être calmé… J’ai envie de croire, que cette année, je vais tout déchirer !
Aujourd’hui, je me retourne sur la personne que j’étais en octobre dernier, et je ne me reconnais pas tout à fait. J’ai déjà beaucoup évolué. Je structure bien mieux ma communication, mais aussi mes pensées. Je suis beaucoup plus clair avec mes objectifs (soyons honnêtes, ceux fixés en octobre 2023 n’en étaient pas !). J’ose rêver en grand pour moi-même et mon entreprise ! Chose que je ne faisais pas l’an dernier… Où, je l’avoue, j’avais surtout envie de m’éclater au travail, c’était surtout pour ça que j’étais là. Ce point je ne l’oublie pas, mais je commence seulement à me dire que j’ai le droit d’avoir envie d’un peu plus que ça ! Dans les prochaines années, en plus de terminer la rénovation de notre maison, j’adorerai faire un voyage au Portugal. Après ça, j’aimerai beaucoup aller en Italie ! Et le road trip culinaire en Corée du Sud me fait sacrément de l’œil lui aussi !
Durant cette année, j’ai appris énormément sur moi. Je vous assure que je ne me pensais pas capable de bien des choses, et pourtant devant le fait accompli, il y en a certaines que j’ai finalement fait avec une certaine facilité.
Si je reviens sur ma participation au salon de l’habitat Viving… Je n’aurais jamais cru avoir le courage de mener une telle action. Et pourtant, j’y suis allé avec une certaine aisance…! Je ne me suis pas posé trop de questions sur ma légitimité à y participer (un peu, mais pas tant) et finalement ce qui m’a pris le plus de temps intellectuellement, c’est la logistique et la préparation de mon stand ! Et sur ce point, les diverses expositions que j’ai organisées pendant mes études m’ont bien servi ! (J’avoue que je ne misais plus là-dessus ;))
Cette année, j’ai aussi pris conscience que d’être une femme entrepreneure était un sacré challenge. (Être entrepreneur tout court, je pense.) Et ça, j’en ai pris conscience en parlant avec d’autres femmes, mais aussi avec ma mère. Sans rentrer dans les détails, j’ai trouvé que ce poids du féminin était lourd à porter quand on était femme entrepreneure. Parfois comme si on avait des choses supplémentaires à prouver. (Comme quand on me dit « Ah, mais du coup, c’est ton compagnon qui vous fait vivre ? » Oui et non, j’ai quand même un job à côté, je ne lui laisse pas toute la charge financière. Ou les « Ben tu es dispo pour les enfants, tu peux bien gérer la nounou absente » oui et non, je travaille, j’ai droit à des plages réservées pour mon activité, même si ça offre une certaine flexibilité, vous voyez ?)
Je ne souhaite pas particulièrement m’engager dans une croisade féministe. De toute façon, je suis quelqu’un qui a toujours cru que le faire, l’action, l’agir, valait mieux que toutes les batailles.
Donc, je fais ce que je dois faire, quand je dois le faire. Je trace ma route, mon chemin. Je sais où je souhaite être dans 5 ans, mais aussi dans 10. Et j’avance vers ces objectifs, un pas à la fois.
Si je devais me fixer de nouveaux objectifs pour cette seconde année, ce seraient les suivants :
Aller beaucoup plus à votre rencontre, moins miser sur les réseaux dans lesquels je suis perdue ! (Émerger au milieu de milliards de comptes ce n’est vraiment pas facile)
Renouveler mon expérience sur les salons. (J’ai bien aimé, c’est un beau challenge ! Et il semblerait que je vous retrouve en février prochain !)
Réussir à quitter mon mi-temps ! (Peut-être que celui-ci reviendra tous les ans pendant 10 ans, qui sait ?)
Rencontrer plus de personnes, participer à des afterworks, des ateliers… (je suis déjà sur le coup !)
Me faire accompagner pour avancer sereinement ! (Seule, on va vite, à plusieurs, on va plus loin ! Mais ça demande des finances…)
Faire des projets de décoration/rénovation ! (Car au final, cette année, j’ai fait beaucoup de choses ! Mais très peu en rapport avec mon métier ! C’était très chouette ! Mais je ne suis pas là que pour Instagram, le blog et le site !)
Prendre de vraies vacances ! (Où je déconnecte ! Et pas en Bretagne pour une fois.)
Encore une fois, ce ne sont pas de grands objectifs, et en soit, ils sont tous réalistes, et à mon sens réalisables ! Mais ce sont les petits pas qui me mèneront vers des objectifs un peu plus grands, plus ambitieux aussi.
En-tout-cas, ma prochaine grande étape est devant mes yeux, et je déplace pas mal de montagnes internes pour franchir ce cap ! Je ne suis pas marathonienne, mais je vois un peu l’entrepreneuriat comme ça. Une longue course à laquelle il faut se préparer, faire sauter ses propres blocages pour se dépasser, mais aussi parfois se ménager et être indulgent avec soi-même (ce qui n’est pas ma spécialité). Et je crois qu’il me reste un dernier blocage à faire sauter avant de courir pleinement sur ce marathon.
On se donne rendez-vous l’année prochaine pour voir si j’ai tenu mes promesses ? ;) (Ou pour savoir si la vie m’a fait moins de farces ? )
À bientôt pour un nouvel article sur le blog.
Cheyenne, pour Atipicall Home.
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